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Ednancyview

L’Afrique à la recherche de ses jeunes fils diplômés de l’étranger

18 Octobre 2012, 11:50am

Publié par Ednancy


  A l’heure où les pays africains connaissent dans l'ensemble, une assez bonne croissance économique et où les fruits de la mondialisation se font  de plus en plus ressentir dans le continent, il existe désormais une opportunité d’emploi pour les jeunes diplômés africains de l’étranger qui hésitent pour d’innombrables raisons à emprunter le chemin du retour au bercail.  Dans un rapport publié le 16 octobre 2012, le cabinet de recrutement britannique Robert Walters étudie les tendances du marché du travail africain et dénote le manque alarmant de managers et techniciens compétents sur le continent. Pour ce cabinet, l’Afrique est en pénurie de compétences locales, il faudra alors faire appel aux jeunes diplômés africains de l’étranger. La raison donnée dans cette analyse du cabinet Robert Walters, est que du fait de la globalisation ou mondialisation, certains secteurs se sont développés rapidement. Il cite entre autres : les télécoms, les produits de grandes consommations, la distribution, l’agroalimentaire et surtout la banque

La conséquence directe de cette profonde mutation est le besoin sans cesse renouvelé de bonnes compétences. Malheureusement, les compétences locales ou nationales ne sont pas en mesure de satisfaire les exigences des qualifications requises pour certains types de postes. La raison on la connait tous. En fait, la qualité des études universitaires en Afrique se détériore sans cesse. Nos universités publiques ne sont plus valorisantes pour l’employeur local. Pour Robert Walters, ces compétences ne pourront être apportées que par des expatriés et/ou des nationaux ayant acquis du savoir et du savoir-faire à l’international. Ceci est d’autant plus vrai, qu'il est fort agréable de constater que certains jeunes diplômés africains de retour au pays, sont désormais employés non pas dans le public mais dans le privé ou dans les organismes internationaux avec des salaires adéquats.

Toujours selon le cabinet de recrutement Robert Walters, le premier semestre 2012 a été marqué par un marché de l’emploi dynamique sur l’ensemble du continent africain. De nombreux secteurs ont montré un rythme de recrutement très soutenu. On cite par exemple le secteur minier. Ce secteur est caractérisé par d’importants besoins de techniciens (ingénieurs dotés d’une expertise pointue ou des chefs de projets de haut niveau…). C’est en Afrique Subsaharienne et en Afrique australe que ces besoins se font le plus ressentir. En effet, de nombreux projets miniers ont été enclenchés récemment dans ces deux parties de l’Afrique. Les pays d’Afrique francophone (Cote d’ivoire, Guinée, Sénégal, Gabon) recrutent abondamment dans ce secteur. Au niveau du secteur agroalimentaire, le profil type des candidats correspond au profil des jeunes diplômés en ventes et en Marketing. Que se soit les métiers de business development, responsables marketing, chef de vente, la demande est très forte pour ce secteur en pleine expansion économique.

D’autres secteurs demandent aussi des compétences nationales, c’est le cas de l’hôtellerie et du tourisme ou encore des BTP d’où les profils les plus recherchés sont dans les ressources humaines ou le management d’une organisation. Enfin du coté du secteur des services, le Maroc est un exemple à citer. Le secteur des services se développe d’une manière très remarquable dans ce pays, notamment dans le milieu de la finance, l’assurance d’où un besoin accru pour les hommes de droits (conseillers juridiques par exemple).

L’expansion de ses différents secteurs constitue une avancée pour le continent africain. Mais il s’agit là d’une arme à double tranchant, car les diplômés nationaux sont désavantagés au profit des diplômés africains venus de l’étranger. Le but n’étant pas de désavantager certains par rapport à d’autres, mais selon le même cabinet, ces secteurs en pleine croissance nécessitent des personnes qualifiées pour accompagner leur déploiement. D’où l’importance du retour des jeunes diplômés de la diaspora africaine pour aider à combler la pénurie de compétences locales.
Par conséquent, le rapport insiste sur ce dernier point, mais prévient en revanche sur un autre. Pour le cabinet, l’insuffisance de mobilité à l’échelle continentale et la pénurie nationale de compétences techniques et managériales ne sont pas prêtes de se résorber en Afrique. L’Afrique aura toujours besoin de ses fils compétents dans la mesure où le marché de l’emploi s’annonce très actif dans les mois à venir…

Qu’en pensez-vous jeunes diplômés d’Afrique à l’étranger ? Ne serait-il pas grand temps de rentrer au bercail apporter de l’espoir à cette chère Afrique ?

A suivre…

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