Bring Back our Girls!
Les femmes sont les premières victimes en période de conflit ou de guerre. Le rapt récent de plus de 200 filles nigérianes dans leur école à Chibok par la secte Boko Haram nous le confirme encore. Elles se sont levées un beau jour motivées par leur volonté d'apprendre, de s'instruire afin d'aspirer à un avenir meilleur. Hélas, c'est sans compter sur ces bigots de Boko Haram. Enlevées à leurs familles, ces jeunes écolières sont désormais la propriété de la dite secte dont le porte-étendard dans une vidéo, menace de les vendre, de les réduire à l'esclavage sexuel, de les inhiber de tout comportement occidental (une manière de les purifier dit-il).
Au départ, ce rapt d'innocentes jeunes filles était passé sous silence. Pendant plus de deux semaines, aucune couverture médiatique sur cet acte ignoble. Les médias en parlaient peu et les hommes politiques s'y intéressaient moins. Chacun continuait son ronron habituel sans se soucier du sort de ces pauvres filles. Ce n'est pas arrivé à moi, à quelqu'un de ma famille donc ça m'atteint que peu. A l'instar du gouvernement nigérian qui minimisait la situation. Et quid des autres gouvernements africains?
Cependant, c'est sous-estimer la force des réseaux sociaux, ces nouveaux médias (je parle notamment de Twitter). Comme les médias traditionnels en parle peu, il a fallut cette photographie publiée sur Twitter montrant ces pauvres mères brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrites le fameux et non moins célèbre slogan: Bring Back our Girls (rendez nous nos filles) pour créer une véritable émulation. Peut être pas dans le monde entier, mais ce slogan sortit tout droit du cœur déchiré de ces bonnes femmes moi m'a déstabilisé. En imaginant les pires sévices que pourraient subir ces filles soumises à ces barbares drogués dont l'état mental et le mode de vie sont plus que douteux me plonge dans un état second.
Bring Back our Girls est devenu le slogan phare pour manifester sa colère face à cette situation qui échappe à nos gouvernements. Cependant, le slogan devient peu à peu, l'objet de récupération médiatique par des célébrités, des politiques, ou des wannabe dont le leitmotiv serait l'indignation. Et encore!
Le Bring Back our Girls représente pour moi, le cri du cœur de ces familles meurtries par l'enlèvement de leurs progénitures. Quelque chose de presque sacré qui ne doit en aucun cas être profané par les intérêts quelconques de ces personnes en quête de lumière. Aujourd'hui, c'est au Nigéria que ces misanthropes de Boko Haram sévissent mais qui dit qu'ils ne vont pas s'aventurer dans d'autres contrées voisines. Tout de même, dans ma psyché, je m'efforce de croire que les cris de ces victimes seront entendus par tous et que nos sœurs seront rendus saines et sauves à leurs familles sans que leurs innocences en pâtissent. J'ose espérer!
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