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Ednancyview

Qui est Dambisa Moyo? Portrait d'une économiste africaine

5 Décembre 2012, 02:22am

Publié par ednancy

 

Quand on parle des success story à l’africaine, on peut sans doute mentionner le nom de cette jeune femme à la fois célèbre et influente. Il s’agit de la Zambienne Dambisa Moyo. Nantie d’un diplôme de doctorat en sciences économiques à l’université d’Oxford en Grande Bretagne, puis d’un Master de la célèbre université d’Harvard, elle termine son parcours universitaire par un MBA en Finances et une licence en Chimie de l’université de Washington.

Membre du centre for International Business and Management (CIBAM) de l’université de Cambridge et de la think tank Royal institute of international affairs plus connue sous le nom de Chatham house, Dambisa Moyo œuvre également pour le bien-être des enfants grâce à ses donations pour les associations caritatives.

Outre ces distinctions, cette jeune femme de 43 ans résidant à Londres, fait partie du panel des économistes africains les plus recherchés sur le continent. D’une manière générale, son domaine de prédilection porte sur les pays en développement, le commerce international et l’économie mondiale. Ce qui lui vaut son premier emploi à la Banque mondiale comme consultante  de 1993 à 1995, puis d’intégrer de 2001 à 2008, la non moins célèbre banque américaine Goldman Sachs où, elle occupe la fonction de chef de la recherche économique et de la stratégie pour l’Afrique subsaharienne.

Classée en 2009 par le magazine américain Times comme étant l’une des 100 personnalités les plus influentes au monde, Dambisa Moyo doit sa notoriété grâce à sa célèbre publication « L’aide fatale : Les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique ». Dans cet ouvrage, Dambisa accuse l’aide au développement d’aggraver la dépendance du continent plutôt que de l’améliorer. Accueilli par des critiques tant positives que négatives, le livre est un succès planétaire et se classe en 29ième  position dans le New York Times Best Seller list en 2009. Cependant, certaines organisations internationales bénéficiaires de l’aide au développement voient d’un mauvais œil, les thèses développés par Dambisa Moyo dans son ouvrage car elles pourraient amenées les donateurs de l’aide à diminuer les budgets au pays en développement.

Déterminée, cette jeune doctoresse en économie continue sa traversée, car après son premier ouvrage plutôt mitigé, elle décide d’écrire un deuxième. Cette fois-ci, la zambienne critique ouvertement la puissance économique mondiale que représente les États-Unis. En effet, dans son ouvrage « How The West Was lost » publié en 2011, elle attaque les États-Unis, qui sont d’après elle, sur le point de perdre leur position hégémonique.

Décidément décidée à se faire connaitre du grand public, cette fois-ci, elle prend partie pour l’autre puissance mondiale, la Chine. Dans son troisième opus intitulé «  Winner Take All », qu’on peut traduire par « le vainqueur prend tout » l’intellectuelle zambienne s’en prend aux idées reçues sur la Chinafrique. Elle montre dans ce livre, comment la Chine par sa soif de matières premières a mis en place une stratégie efficace pour éloigner les occidentaux de l’Afrique, pour pouvoir tisser des relations solides avec le continent africain et aussi l’Amérique latine. Elle acclame ainsi la Chine qui selon elle, a su rafler la mise aux occidentaux. 

Dambisa Moyo devient ainsi l'une des femmes africaines à être reconnue internationalement tant pour son intellect que pour son indépendance littéraire. Ajoutons à cela, le fait qu’elle fasse partie du groupe des économistes les plus sollicités en Afrique à cette période où  la croissance économique africaine est plus que jamais soutenue.

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M
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années, dit-on.
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